1898-1905- Curé G. Benjamin Dionne. Il faut reconstruire
l’église et le presbytère. Au même endroit ?
1905-1906- Querelle au sujet de l’emplacement de l’église et du
presbytère. Curé Dionne vs Louis Lévesque, maire
(arrière-grand-père du maire actuel)
1906-1907-Construction de la nouvelle église. Architectes David
Ouellet et Pierre Lévesque; entrepreneur Joseph Gosselin de
Lévis (coût entre $20 000 et $25 000; fin de paiement de la
dette en 1958). Les pierres viennent du 4e rang et du
rang de la montagne.
1e juillet 1906- Bénédiction de la pierre angulaire,
la 6e depuis le bas, côté gauche de la porte centrale
(une petite croix).8 décembre 1906- Ouverture au culte, mais pas encore bénie.
L’église mesure 150 pieds depuis le bas jusqu’à la pointe du
clocher.
À l’extérieur, 161 pieds de long x 56 pieds de large. À
l’intérieur, 45 pieds de hauteur des lambourdes du plancher
jusqu’à la voute.
Le plan de l’église est dit : rectangulaire avec le chœur en
saillie et l’abside en hémicycle; ce qui signifie que la chœur
est en excroissance et que l’extérieur du chœur est en
demi-cercle.
Chauffage au bois (60 cordes de bois de 3 pieds) jusqu’en 1959
alors qu’on passe au chauffage à l’huile.
Des piliers sous chaque colonne et sous le clocher.
Le carillon acheté en 1924. Béni le 28 juin 1925 : cloches
Jésus, Marie et Joseph; Joseph était la
plus petite, elle a été remplacée en 1927 et est maintenant la
plus pesante. Marie (poids 1261 livres): Sol dièse.
Joseph (poids 2 570 livres), Mi et Jésus (poids, 1780
livres) Fa dièse
Galeries du jubé (1920), fermées en 1974.
Chemin de croix. Une reproduction d’originaux de Luigi Morgari,
peintre italien de Turin. Acheté en 1908.
Aucun tableau autre que le chemin de croix, mais de nombreuses
statues moulées en plâtre et peinturées, viennent probablement
de la vieille église (aujourd’hui il y en a 7; dans la vieille
église, le curé écrit en 1885 qu’il y en a 10). Ces statues sont
l’œuvre d’artisans italiens installés à Montréal et au moins 2
portent la signature de Thomas Carli qui s’installe à Montréal
en 1887 et meurt en 1906 (ses fils lui succèdent dans
l’entreprise familiale).
Nef à 3 vaisseaux : un vaisseau est une rangée de bancs. Un
vaisseau central et 2 petits vaisseaux séparés par des arcades.
Si on regarde la voute, elle est en arcs de plein cintre
(ronds); les arcs reposent sur 2 rangées de 7 colonnes qui
délimitent une petite voute de chaque côté de l’église.
La boiserie est en merisier
Le reste de la décoration est en plâtre : du crépi sur les murs
et des ornementations de plâtre moulé et doré.
Regarder la voute.
Il y a 6 rosaces. Chacune est entourée de 4 anneaux. Le motif
central est recouvert d’une couronne blanche avec des rayons qui
partent du motif central.
De l’avant vers l’arrière :
·
une colombe
·
le cœur de Marie
·
un Ave Maria stylisé (AM)
·
un pélican en train de se vider les entrailles
· Jésus sauveur des hommes
·
et le cœur de Jésus.
Le chœur de l’église en saillie
12 pilastres ou fausses colonnes qui semblent supporter la
voute.
Boiserie très haute (avec autrefois 2 rangées de banc, des
stalles)
Ornementation
remplie de symboles
·
Symboles pontificaux
·
Motifs se rapportant à la messe
·
Motifs se rapportant à la passion
3 vitraux probablement acheté en 1942; mais avant 1942,
il y avait quelque chose dans les vitres; était-ce un autre
vitrail?
·
Central : la Vierge Marie qui tient l’Enfant Jésus
·
De chaque côté : un lys blanc
Les objets sacrés de l’église viennent presque tous de la
vieille église.
Le maître autel.
Tous les autels viennent probablement de la vieille église. Le
maître autel aurait été acheté vers 1878 mais on ne sait pas qui
l’a bâti. Style assez classique. 6 chandeliers massifs
avec motifs. La montrance est un petit temple grec. Une
reproduction de la dernière scène ajoutée plus tard.
Le 25 septembre 2016, il y a à l’intérieur de l’église, deux
autres éléments : la maquette de l’église et l’exposition
Hommage à nos bâtisseurs.
La maquette de l’église
La maquette de l’église. Œuvre de Jude Dumais. Il a pris plus de
5 ans pour la construire. Miniaturisé avec beaucoup de soins
dans les détails.
http://www.rosairedionne.com/artistes/judedumais.htm
L’exposition Hommage à nos bâtisseurs
Cette exposition commence en 2013 sous le thème de Rencontre
sur le parvis avec 9 personnages en COROPLAST (sorte de
plastique très résistant sur lequel est imprimée la photo
grandeur nature). Il y en a maintenant 14. L’exposition devient
Hommage à nos bâtisseurs et passe l’été 2015 au Musée de
Kamouraska. Les personnages sont maintenant relocalisés à
Mont-Carmel, dans le jubé de l’église. Les descriptions qui
suivent sont de divers auteurs, souvent des enfants de la
personne.
Réalisée par Raynald Légaré, artiste multidisciplinaire
originaire de Québec installé à Mont-Carmel depuis une 15 aine
d’années. Son atelier porte le nom de Lichepain.
http://www.rosairedionne.com/journeedelaculture/2013/parvis.htm
·
Curé
Édouard Quertier (1796-1872)
Premier desservant de Mont-Carmel, de 1842 à 1852. Fondateur de
la Société de Tempérance dite de la Croix Noire. Décédé à
Saint-Denis en 1872
·
Égésippe Massé,
1851-1933
Égésippe Massé ouvre une terre au rang 6 de Mont-Carmel vers les
années 1880. Il s’est marié en 1872 à Flavie Plourde; en
secondes noces, il épouse en 1893 Marie Plourde, soeur de
Flavie, et il se remarie une troisième fois en 1922 à Obéline
Lavoie. Élu marguillier en 1898, il décède en 1933 à l’âge de 82
ans.
·
Alfred Plourde, 1904-1965
Né à Mandville, aux
États-Unis, le 9 mai 1904, fils de Michel Plourde, cultivateur,
et d'Obéline Lavoie.]
Étudia à l'École de
Mont-Carmel et devint par la suite cultivateur. En 1927,
s'associa à ses frères Michel et Albert dans le commerce et la
coupe du bois de pulpe et du bois de sciage. Devinrent
propriétaires d'une scierie en 1934, puis d'une manufacture de
meubles, et fondèrent la compagnie Plourde et Frères Inc.
et achetèrent la Power Lumber Co. en 1941. Directeur de
ces deux compagnies et de la East Lake Lumber Co. Ltd.
Président fondateur de l'Association des manufacturiers de bois
de sciage du Québec, créée en 1953. Directeur de la Southern
St. Lawrence Forest Protective Association de Val-Brillant
et de la division Rive-sud de l'Association forestière
québécoise. Membre de la Canadian Lumbermen's Association.
Directeur de la Chambre de commerce de Saint-Pascal. Membre des
Chevaliers de Colomb.
Conseiller municipal
de Mont-Carmel de 1939 à 1943 et maire de 1943 à 1960. Préfet du
comté de Kamouraska du 11 juin 1947 au 8 mars 1961. Élu député
de l'Union nationale dans Kamouraska en 1948. Réélu en 1952, en
1956 et en 1960. Défait en 1962.
Décédé à
Saint-Just-de-Bretenières, le 19 août 1965. Inhumé dans le
cimetière de la paroisse de Mont-Carmel, le 24 août 1965.
Avait épousé à
Mont-Carmel, le 26 août 1925, Éva Massé, fille d'Amédée Massé,
cultivateur, et d'Alma Lévesque.
·
Jean-Baptiste Lavoie, 1916-1996
Né
le 16 octobre 1916 et décédé le 14 mai 1996.
Pendant presque 80 ans,
Jean-Baptiste Lavoie a été chantre de l’église de Mont-Carmel.
Il ne manquait aucune cérémonie religieuse : messes dominicales,
messes du mois, vêpres, cérémonies des anges, funérailles,
mariages, heures d’adoration, etc.
C’était la personne désignée et
retenue pour chanter le Minuit Chrétien. Il dit avoir
chanté pour la première fois à six ans avec son père.
Souvent, il a prêté sa voix dans
les chorales avoisinantes. Il aimait aussi participer aux
soirées paroissiales où il pouvait mettre à profit son talent.
Il a été décoré de la médaille du
Mérite Diocésain par Monseigneur Charles-Henri Lévesque le 28
avril
1980 dans notre église.
·
Trefflé Raymond 1913-1986
Trefflé
Raymond est né à Mont-Carmel le 20 octobre 1913, décédé en 1986
à l’âge de 73 ans. Fils adoptif d’Albert Drapeau et de Marie
Bouchard (sœur de sa mère), il était plombier-ferblantier et
c’est lui qui a réparé le coq (criblé de balles de fusil) du
clocher de l’église de Mont-Carmel dans les années ‘50.
On dit qu’il
gâtait les enfants du coin à son atelier en leur donnant de la
monnaie. Homme sans malice, discret et réservé, il aimait les
gens et fabriquait pour les jeunes, des sifflets en tôle.
Il avait son
fameux rituel, celui de marcher les mains dans les poches et de
tasser les cailloux du pied; on dit à la blague qu’il faisait le
ménage.
Il était
reconnu comme Le plombier de Mont-Carmel, car tout
le monde faisait appel à ses services pour les réparations en
tuyauterie de leur maison et bâtisses.
·
Benjamin Drapeau, 1914-1983
Benjamin
Drapeau est né à Mont-Carmel en 1914, décédé en 1983. Atteint du
glaucome, la nuit de la naissance de son 5e enfant,
Benjamin Drapeau perd la vue à l’âge de 32 ans.
Il consulte
de nombreux médecins et l’un d’eux lui dit que l’avenir est dans
le bonbon. En 1946, il démarre son entreprise et c’est plus
tard, en 1949 qu’il fabrique un sirop de table devenu «Le sirop
de table Sportsman».
Il adapte ses
machines, exploite son sens de l’ouïe et rend prospère son
entreprise. Il est un exemple de courage et de ténacité.
Ingénieux, Benjamin Drapeau atteint le succès et la prospérité
pour le plus grand bien de sa femme et ses enfants.
Homme influent à Mont-Carmel, grâce à sa ténacité et sa
persévérance, la municipalité a fait construire sa piscine
creusée au parc qui porte aujourd’hui le nom de «Piscine
municipale Benjamin Drapeau».
·
Raymond Beaulieu, 1931
Né à Mont-Carmel en 1931. Raymond Beaulieu s’est marié en 1957 à
Marie-Noëlle Rivard, Il demeure à Mont-Carmel.
Il a été bedeau à Mont-Carmel pendant de nombreuses années.
Comme il le dit lui-même, «j’ai passé la moitié de ma vie à
l’église, c’est-à-dire de 1958 à 1971 et de 1984 à 2013.» Ce
qui totalise une carrière de 42 ans au service de la même
église, c’est tout un défi, d’autant plus qu’il a exercé
plusieurs autres métiers en même temps.
Bref, il est un homme vaillant et c’est à regret qu’il doit
quitter, en 2013, le travail de sacristain.
·
Jude
Dumais, 1935-2012
Né
à Mont-Carmel en 1935, ce cultivateur accompli nous a honorés de
sa présence jusqu'en octobre 2012.
Ce
grand travaillant ne comptait jamais ses heures pour le
bien-être de sa famille adorée.
Se
séparer de sa ferme en 1994 n'est pas facile, mais comme il est
très habile de ses mains, il passe son temps à fabriquer des
maquettes de son étable, de notre belle église et de la maison
paternelle, malheureusement inachevée.
En
très bon catholique, il aimait chanter à la messe du dimanche.
Avec son grand cœur, il rendait de fiers services afin d’aider
les autres tout en les taquinant un peu bien sûr !!!
Il
était particulièrement bon vivant et tous l’aimaient pour ce
qu’il était: intègre et lui-même
·
Cécile Massé-Voyer
Femme déterminée et engagée au sein de notre communauté, madame
Cécile a su relever des défis de taille.
On
la remarque par son implication dans différents organismes : la
Cuisine collective, le journal le Lien, la chorale de
l’église, le Mouvement des Femmes chrétiennes et plus encore…
Sa
motivation, sa bonne humeur et son positivisme font d’elle une
femme très appréciée dans notre municipalité.
Madame Cécile, merci de vous
engager et merci aussi de faire grandir notre chez-nous!
·
Jeannine Migneault
Par
son union en 1955 avec notre concitoyen Omer Plourde, Jeannine
Migneault devient une citoyenne de Mont-Carmel. Mont-Carmel a eu
la main heureuse en accueillant dans son giron, cette brûloise
d’exception. Notre amie Jeannine devient vite une figure
marquante dans son évolution. Intellectuelle avertie, l’esprit
toujours en éveil à l’affût d’implication éventuelle, elle
répond dès lors «présente» à sa famille d’abord, à ses parents
et amis et à ses co-paroissiens.
Elle remplit avec professionnalisme ses fonctions de maître de
chapelle pour la Fabrique, sa grande disponibilité fera légende.
Nous lui sommes redevables de la parution du journal Le Lien,
une réalisation devenue indispensable à notre émancipation, sa
persévérance dans cet accomplissement relève de l’exploit.
Au
fil des ans, plusieurs organismes allant du domaine de
l’éducation aux groupes sociaux purent compter sur sa
collaboration. Citons entre autres le comité des fêtes du
125ième de la paroisse, le livre qui s’y rattache en témoigne.
En
bref, son apport à l’essor de notre communauté à l’échelle
humanitaire et culturelle fut un élément essentiel et
déterminant pour notre mieux-être, suscitant notre fierté et
notre reconnaissance.
Mont-Carmel se souvient; merci
Jeannine et bravo!
·
Le
curé André Lebel
Le
curé André Lebel est un homme réservé qui a su se faire complice
des paroissiens de Mont-Carmel.
Sa
délicatesse, sa franchise, son sens de l’humour sont les
caractéristiques de l’homme qui fut notre curé pendant douze
années.
Son
talent d’administrateur, il l’a prouvé dans le projet réalisé
dans la construction d’un nouveau presbytère, la peinture
intérieure de l’église, dans l’aménagement du cimetière etc.
Grâce à l’initiative de monsieur Légaré et de son équipe, son
personnage fera partie de l’élite des gens de Mont-Carmel.
Gardons ces moments gravés dans nos mémoires.
·
Rosaire Dionne
Bédeau, photographe, bâtisseur
d’un site web consacré à Mont-Carmel
Rosaire Dionne est né à
Mont-Carmel.
Il
est et il fut de tous les groupes sociaux qui demandent un
engagement soutenu. Travailleur de Bombardier durant vingt-huit
ans, il investira temps et argent dans les cours suivants :
radio-amateur, informatique, photographie, pilote d’avion et il
performe dans tous ces créneaux.
Son
site internet est l’un des plus courus par les internautes d’ici
et d’ailleurs et ses photos des plus prisées par les médias et
les organismes divers.
Membre du conseil des loisirs du Lac de l’Est, marguillier,
conseiller municipal, président et conseiller administratif de
la Coop, il est de l’équipe Lions et depuis 2006, rattaché au
trésor de Bénév-acc, administrateur Cormoran et depuis peu,
sacristain. Il est un bel exemple d’implication bénévole dans
notre paroisse.
·
Alain
Boissonneault
Chanteur soliste de la
chorale
Né
à Mont-Carmel le 16 septembre 1949, Alain Boissonneault est un
personnage marquant à Mont-Carmel. Il chante Le Minuit
Chrétien à l’église pendant de nombreuses années et fait
partie des spectacles de la populaire troupe Musique-O-Lions à
plusieurs reprises.
Alors qu’il était plus jeune, un petit verre derrière la cravate
à la sortie du bar l’incitait à chanter sur le parvis de
l’église pour toute la paroisse aux petites heures du matin.
Ce qui fait de lui une
personne unique, humoristique et reconnue à Mont-Carmel.
·
Raynald Légaré
Le texte qui suit a été écrit
en 2013.
Le
conseil municipal de Mont-Carmel est fier de contribuer à
l'exposition Rencontre sur le parvis en y ajoutant un
personnage, le créateur de celle-ci. Peintre, photographe, poète
et plus encore, Raynald Légaré arrive par l'art à faire rayonner
l'identité carmeloise. Avec passion et énergie, il met son
talent au service des gens d'ici.
Président du Comité Art et culture et par la suite du Comité du
sentier culturel, il s'est entouré d'une solide équipe de
bénévoles pour réaliser le Sentier pédestre culturel.
Reliant le village au Lac Saint-Pierre, ce sentier rend hommage
aux artiste d'ici et favorise l'accès à la culture avec ses
haltes dédiées à la peinture (2008), à la musique (2009) et à la
poésie (2013). De la même façon, le Livre d'art, qui
regroupe l'oeuvre de 60 artistes et artisans de Mont-Carmel,
témoigne de cette volonté de mettre en valeur les gens de
chez-nous.
«L'artiste rêve certes d'un monde meilleur, d'un homme meilleur,
d'un monde sans guerre, d'un jardin où il fait bon vivre; il
rêve et pelte des nuages et marche dans la neige sans laisser de
traces.»
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