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L’église de Mont-Carmel, 1906-2016

La première église, une chapelle en bois, 1851-1906

 
 
  Texte et recherche de M. Ulric Lévesque lu le 25 septembre à l'église de Mont-Carmel
 
 
 

 
 


Avant 1841, les gens vont à la messe à Rivière-Ouelle, Kamouraska ou Saint-Pascal selon leur locali-
sation.

Après 1841 (fondation de St-Denis), un prêtre vient dire la messe à l’occasion dans la maison de Luc Saint-Onge. Il vient d’abord de Saint-Denis, puis de Saint-Pacôme (après la fondation de Saint-Pacôme en 1851).

En 1849, il y a construction d’une chapelle en bois, par Louis Langelier de Saint-Pascal. Située à
l’emplacement de l’église actuelle, elle mesure 81 pieds de longueur par 42 pieds de largeur et 17
pieds de poteau à l’intérieur.

1849-1851- La mission porte le nom de Saint-Édouard.

3 juin 1851- Monseigneur lui donne le nom de Notre-Dame-du-Mont-Carmel.
10 juillet 1851- Bénédiction de la chapelle.

1859-1861- Premier prêtre résidant dans le nouveau presbytère, l’abbé Pierre Boucher.
1861-1862 - Abbé J. Elzéar Michaud, prêtre-missionnaire
1862-1867- Abbé Joseph Hoffman, prêtre-missionnaire
1867- Décret d’érection canonique
1869- Décret d’érection civile.

 

La deuxième église, 1906

http://www.rosairedionne.com/pastorale/eglise/1906-2006.htm

 

 
 

1898-1905- Curé G. Benjamin Dionne. Il faut reconstruire l’église et le presbytère. Au même endroit ?

1905-1906- Querelle au sujet de l’emplacement de l’église et du presbytère. Curé Dionne vs Louis Lévesque, maire (arrière-grand-père du maire actuel)

1906-1907-Construction de la nouvelle église. Architectes David Ouellet et Pierre Lévesque; entrepreneur Joseph Gosselin de Lévis (coût entre $20 000 et $25 000; fin de paiement de la dette en 1958). Les pierres viennent du 4e rang et du rang de la montagne.

1e juillet 1906- Bénédiction de la pierre angulaire, la 6e depuis le bas, côté gauche de la porte centrale (une petite croix).8 décembre 1906- Ouverture au culte, mais pas encore bénie. L’église mesure 150 pieds depuis le bas jusqu’à la pointe du clocher. À l’extérieur, 161 pieds de long x 56 pieds de large. À l’intérieur, 45 pieds de hauteur des lambourdes du plancher jusqu’à la voute. Le plan de l’église est dit : rectangulaire avec le chœur en saillie et l’abside en hémicycle; ce qui signifie que la chœur est en excroissance et que l’extérieur du chœur est en demi-cercle. Chauffage au bois (60 cordes de bois de 3 pieds) jusqu’en 1959 alors qu’on passe au chauffage à l’huile.

Des piliers sous chaque colonne et sous le clocher.

Le carillon acheté en 1924. Béni le 28 juin 1925 : cloches Jésus, Marie et Joseph; Joseph était la plus petite, elle a été remplacée en 1927 et est maintenant la plus pesante. Marie (poids 1261 livres): Sol dièse. Joseph (poids 2 570 livres), Mi et Jésus (poids, 1780 livres) Fa dièse
Galeries du jubé (1920), fermées en 1974.
Chemin de croix. Une reproduction d’originaux de Luigi Morgari, peintre italien de Turin. Acheté en 1908.

Aucun tableau autre que le chemin de croix, mais de nombreuses statues moulées en plâtre et peinturées, viennent probablement de la vieille église (aujourd’hui il y en a 7; dans la vieille église, le curé écrit en 1885 qu’il y en a 10). Ces statues sont l’œuvre d’artisans italiens installés à Montréal et au moins 2 portent la signature de Thomas Carli qui s’installe à Montréal en 1887 et meurt en 1906 (ses fils lui succèdent dans l’entreprise familiale).

Nef à 3 vaisseaux : un vaisseau est une rangée de bancs. Un vaisseau central et 2 petits vaisseaux séparés par des arcades.  Si on regarde la voute, elle est en arcs de plein cintre (ronds); les arcs reposent sur 2 rangées de 7 colonnes qui délimitent une petite voute de chaque côté de l’église.
La boiserie est en merisier
Le reste de la décoration est en plâtre : du crépi sur les murs et des ornementations de plâtre moulé et doré.

Regarder la voute. Il y a 6 rosaces. Chacune est entourée de 4 anneaux. Le motif central est recouvert d’une couronne blanche avec des rayons qui partent du motif central.

De l’avant vers l’arrière :
·         une colombe
·          le cœur de Marie
·          un Ave Maria stylisé (AM)
·          un pélican en train de se vider les entrailles
·         Jésus sauveur des hommes
·          et le cœur de Jésus.

Le chœur de l’église en saillie

12 pilastres ou fausses colonnes qui semblent supporter la voute.
Boiserie très haute (avec autrefois 2 rangées de banc, des stalles)

Ornementation remplie de symboles

·         Symboles pontificaux
·         Motifs se rapportant à la messe
·         Motifs se rapportant à la passion

3 vitraux probablement acheté en 1942; mais avant 1942, il y avait quelque chose dans les vitres; était-ce un autre vitrail?
·         Central : la Vierge Marie qui tient l’Enfant Jésus
·         De chaque côté : un lys blanc

Les objets sacrés de l’église viennent presque tous de la vieille église.

Le maître autel.

Tous les autels viennent probablement de la vieille église. Le maître autel aurait été acheté vers 1878 mais on ne sait pas qui l’a bâti. Style assez classique. 6 chandeliers massifs avec motifs. La montrance est un petit temple grec. Une reproduction de la dernière scène ajoutée plus tard.

Le 25 septembre 2016, il y a à l’intérieur de l’église, deux autres éléments : la maquette de l’église et l’exposition Hommage à nos bâtisseurs.

La maquette de l’église

La maquette de l’église. Œuvre de Jude Dumais. Il a pris plus de 5 ans pour la construire. Miniaturisé avec beaucoup de soins dans les détails.

http://www.rosairedionne.com/artistes/judedumais.htm

L’exposition Hommage à nos bâtisseurs

Cette exposition commence en 2013 sous le thème de Rencontre sur le parvis avec 9 personnages en COROPLAST (sorte de plastique très résistant sur lequel est imprimée la photo grandeur nature). Il y en a maintenant 14. L’exposition devient Hommage à nos bâtisseurs et passe l’été 2015 au Musée de Kamouraska. Les personnages sont maintenant relocalisés à Mont-Carmel, dans le jubé de l’église. Les descriptions qui suivent sont de divers auteurs, souvent des enfants de la personne.

Réalisée par Raynald Légaré, artiste multidisciplinaire originaire de Québec installé à Mont-Carmel depuis une 15 aine d’années. Son atelier porte le nom de Lichepain.

http://www.rosairedionne.com/journeedelaculture/2013/parvis.htm
 

·         Curé Édouard Quertier (1796-1872)

Premier desservant de Mont-Carmel, de 1842 à 1852. Fondateur de la Société de Tempérance dite de la Croix Noire. Décédé à Saint-Denis en 1872

·         Égésippe Massé, 1851-1933

Égésippe Massé ouvre une terre au rang 6 de Mont-Carmel vers les années 1880. Il s’est marié en 1872 à Flavie Plourde; en secondes noces, il épouse en 1893 Marie Plourde, soeur de Flavie, et il se remarie une troisième fois en 1922 à Obéline Lavoie. Élu marguillier en 1898, il décède en 1933 à l’âge de 82 ans.

·         Alfred Plourde, 1904-1965

Né à Mandville, aux États-Unis, le 9 mai 1904, fils de Michel Plourde, cultivateur, et d'Obéline Lavoie.]

Étudia à l'École de Mont-Carmel et devint par la suite cultivateur. En 1927, s'associa à ses frères Michel et Albert dans le commerce et la coupe du bois de pulpe et du bois de sciage. Devinrent propriétaires d'une scierie en 1934, puis d'une manufacture de meubles, et fondèrent la compagnie Plourde et Frères Inc. et achetèrent la Power Lumber Co. en 1941. Directeur de ces deux compagnies et de la East Lake Lumber Co. Ltd. Président fondateur de l'Association des manufacturiers de bois de sciage du Québec, créée en 1953. Directeur de la Southern St. Lawrence Forest Protective Association de Val-Brillant et de la division Rive-sud de l'Association forestière québécoise. Membre de la Canadian Lumbermen's Association. Directeur de la Chambre de commerce de Saint-Pascal. Membre des Chevaliers de Colomb.

Conseiller municipal de Mont-Carmel de 1939 à 1943 et maire de 1943 à 1960. Préfet du comté de Kamouraska du 11 juin 1947 au 8 mars 1961. Élu député de l'Union nationale dans Kamouraska en 1948. Réélu en 1952, en 1956 et en 1960. Défait en 1962.

Décédé à Saint-Just-de-Bretenières, le 19 août 1965. Inhumé dans le cimetière de la paroisse de Mont-Carmel, le 24 août 1965.

Avait épousé à Mont-Carmel, le 26 août 1925, Éva Massé, fille d'Amédée Massé, cultivateur, et d'Alma Lévesque.

·         Jean-Baptiste Lavoie, 1916-1996
 

Né le 16 octobre 1916 et décédé le 14 mai 1996.

Pendant presque 80 ans, Jean-Baptiste Lavoie a été chantre de l’église de Mont-Carmel. Il ne manquait aucune cérémonie religieuse : messes dominicales, messes du mois, vêpres, cérémonies des anges, funérailles, mariages, heures d’adoration, etc.
 

C’était la personne désignée et retenue pour chanter le Minuit Chrétien. Il dit avoir chanté pour la première fois à six ans avec son père.
 

Souvent, il a prêté sa voix dans les chorales avoisinantes. Il aimait aussi participer aux soirées paroissiales où il pouvait mettre à profit son talent.

Il a été décoré de la médaille du Mérite Diocésain par Monseigneur Charles-Henri Lévesque le 28 avril
1980 dans notre église.
 

·         Trefflé Raymond 1913-1986

Trefflé Raymond est né à Mont-Carmel le 20 octobre 1913, décédé en 1986 à l’âge de 73 ans. Fils adoptif d’Albert Drapeau et de Marie Bouchard (sœur de sa mère), il était plombier-ferblantier et c’est lui qui a réparé le coq (criblé de balles de fusil) du clocher de l’église de Mont-Carmel dans les années ‘50.

On dit qu’il gâtait les enfants du coin à son atelier en leur donnant de la monnaie. Homme sans malice, discret et réservé, il aimait les gens et fabriquait pour les jeunes, des sifflets en tôle.

Il avait son fameux rituel, celui de marcher les mains dans les poches et de tasser les cailloux du pied; on dit à la blague qu’il faisait le ménage.

Il était reconnu comme Le plombier de Mont-Carmel, car tout le monde faisait appel à ses services pour les réparations en tuyauterie de leur maison et bâtisses.

·         Benjamin Drapeau, 1914-1983

Benjamin Drapeau est né à Mont-Carmel en 1914, décédé en 1983. Atteint du glaucome, la nuit de la naissance de son 5e  enfant, Benjamin Drapeau perd la vue à l’âge de 32 ans.

Il consulte de nombreux médecins et l’un d’eux lui dit que l’avenir est dans le bonbon. En 1946, il démarre son entreprise et c’est plus tard, en 1949 qu’il fabrique un sirop de table devenu «Le sirop de table Sportsman».

Il adapte ses machines, exploite son sens de l’ouïe et rend prospère son entreprise. Il est un exemple de courage et de  ténacité. Ingénieux, Benjamin Drapeau atteint le succès et la prospérité pour le plus grand bien de sa femme et ses enfants.

Homme influent à Mont-Carmel, grâce à sa ténacité et sa persévérance, la municipalité a fait construire sa piscine creusée au parc qui porte aujourd’hui le nom de «Piscine municipale Benjamin Drapeau».
 

·         Raymond Beaulieu, 1931

Né à Mont-Carmel en 1931. Raymond Beaulieu s’est marié en 1957 à Marie-Noëlle Rivard, Il demeure à Mont-Carmel.

Il a été bedeau à Mont-Carmel pendant de nombreuses années. Comme il le dit lui-même, «j’ai passé la moitié de ma vie à l’église, c’est-à-dire de 1958 à 1971 et de 1984 à 2013.» Ce qui totalise une carrière de 42 ans au service de la même église, c’est tout un défi, d’autant plus qu’il a exercé plusieurs autres métiers en même temps.

Bref, il est un homme vaillant et c’est à regret qu’il doit quitter, en 2013, le travail de sacristain.

·         Jude Dumais, 1935-2012  

Né à Mont-Carmel en 1935, ce cultivateur accompli nous a honorés de sa présence jusqu'en octobre 2012.

Ce grand travaillant ne comptait jamais ses heures pour le bien-être de sa famille adorée.

Se séparer de sa ferme en 1994 n'est pas facile, mais comme il est très habile de ses mains, il passe son temps à fabriquer des maquettes de son étable, de notre belle église et de la maison paternelle, malheureusement inachevée.

En très bon catholique, il aimait chanter à la messe du dimanche. Avec son grand cœur, il rendait de fiers services afin d’aider les autres tout en les taquinant un peu bien sûr !!!

Il était particulièrement bon vivant et tous l’aimaient pour ce qu’il était: intègre et lui-même

·         Cécile Massé-Voyer

Femme déterminée et engagée au sein de notre communauté, madame Cécile a su relever des défis de taille.

On la remarque par son implication dans différents organismes : la Cuisine collective, le journal le Lien, la chorale de l’église, le Mouvement des Femmes chrétiennes et plus encore…

Sa motivation, sa bonne humeur et son positivisme font d’elle une femme très appréciée dans notre municipalité.

Madame Cécile, merci de vous engager et merci aussi de faire grandir notre chez-nous!

·         Jeannine Migneault

Par son union en 1955 avec notre concitoyen Omer Plourde, Jeannine Migneault devient une citoyenne de Mont-Carmel. Mont-Carmel a eu la main heureuse en accueillant dans son giron, cette brûloise d’exception. Notre amie Jeannine devient vite une figure marquante dans son évolution. Intellectuelle avertie, l’esprit toujours en éveil à l’affût d’implication éventuelle, elle répond dès lors «présente» à sa famille d’abord, à ses parents et amis et à ses co-paroissiens.

Elle remplit avec professionnalisme ses fonctions de maître de chapelle pour la Fabrique, sa grande disponibilité fera légende. Nous lui sommes redevables de la parution du journal Le Lien, une réalisation devenue indispensable à notre émancipation, sa persévérance dans cet accomplissement relève de l’exploit.

Au fil des ans, plusieurs organismes allant du domaine de l’éducation aux groupes sociaux purent compter sur sa collaboration. Citons entre autres le comité des fêtes du 125ième de la paroisse, le livre qui s’y rattache en témoigne.

En bref, son apport à l’essor de notre communauté à l’échelle humanitaire et culturelle fut un élément essentiel et déterminant pour notre mieux-être, suscitant notre fierté et notre reconnaissance.

Mont-Carmel se souvient; merci Jeannine et bravo!

·         Le curé André Lebel

Le curé André Lebel est un homme réservé qui a su se faire complice des paroissiens de Mont-Carmel.

Sa délicatesse, sa franchise, son sens de l’humour sont les caractéristiques de l’homme qui fut notre curé pendant douze années.

Son talent d’administrateur, il l’a prouvé dans le projet réalisé dans la construction d’un nouveau presbytère, la peinture intérieure de l’église, dans l’aménagement du cimetière etc.

Grâce à l’initiative de monsieur Légaré et de son équipe, son personnage fera partie de l’élite des gens de Mont-Carmel. Gardons ces moments gravés dans nos mémoires.

·         Rosaire Dionne

Bédeau, photographe, bâtisseur d’un site web consacré à Mont-Carmel

Rosaire Dionne est né à Mont-Carmel.

Il est et il fut de tous les groupes sociaux qui demandent un engagement soutenu. Travailleur de Bombardier durant vingt-huit ans, il investira temps et argent dans les cours suivants : radio-amateur, informatique, photographie, pilote d’avion et il performe dans tous ces créneaux.

Son site internet est l’un des plus courus par les internautes d’ici et d’ailleurs et ses photos des plus prisées par les médias et les organismes divers.

Membre du conseil des loisirs du Lac de l’Est, marguillier, conseiller municipal, président et conseiller administratif de la Coop, il est de l’équipe Lions et depuis 2006, rattaché au trésor de Bénév-acc, administrateur Cormoran et depuis peu, sacristain. Il est un bel exemple d’implication bénévole dans notre paroisse.

·           Alain Boissonneault

 Chanteur soliste de la chorale

Né à Mont-Carmel le 16 septembre 1949, Alain Boissonneault est un personnage marquant à Mont-Carmel. Il chante Le Minuit Chrétien à l’église pendant de nombreuses années et fait partie des spectacles de la populaire troupe Musique-O-Lions à plusieurs reprises.

Alors qu’il était plus jeune, un petit verre derrière la cravate à la sortie du bar l’incitait à chanter sur le parvis de l’église pour toute la paroisse aux petites heures du matin.

Ce qui fait de lui une personne unique, humoristique et reconnue à Mont-Carmel.

·         Raynald Légaré  

Le texte qui suit a été écrit en 2013.

Le conseil municipal de Mont-Carmel est fier de contribuer à l'exposition Rencontre sur le parvis en y ajoutant un personnage, le créateur de celle-ci. Peintre, photographe, poète et plus encore, Raynald Légaré arrive par l'art à faire rayonner l'identité carmeloise. Avec passion et énergie, il met son talent au service des gens d'ici.

Président du Comité Art et culture et par la suite du Comité du sentier culturel, il s'est entouré d'une solide équipe de bénévoles pour réaliser le Sentier pédestre culturel. Reliant le village au Lac Saint-Pierre, ce sentier rend hommage aux artiste d'ici et favorise l'accès à la culture avec ses haltes dédiées à la peinture (2008), à la musique (2009) et à la poésie (2013). De la même façon, le Livre d'art, qui regroupe l'oeuvre de 60 artistes et artisans de Mont-Carmel, témoigne de cette volonté de mettre en valeur les gens de chez-nous.

«L'artiste rêve certes d'un monde meilleur, d'un homme meilleur, d'un monde sans guerre, d'un jardin où il fait bon vivre; il rêve et pelte des nuages et marche dans la neige sans laisser de traces.»

 
 
 

 
   
     
 

Conception et réalisation
Rosaire Dionne
Mont-Carmel
Kamouraska